ᐊᑯᓐᓂᖅ | Akunniq par Marie Sylviande

Akunniq, terme inuktituk qui signifie « l’espace entre deux », désigne ici un ascenseur spatial situé sur l’esplanade de la Place des Arts et permettant de s’élever jusqu’à 37 000 pieds) d’altitude. Au cours de cette ascension, on s’arrête à différents niveaux. Ce projet vise à restaurer l’accès à l’horizon. Et aux multiples panoramas du centre-ville et de la région de Montréal. La reprise de contact avec le territoire visible génère des sensations corporelles ess entielles. Akunniq est actionné par Gy, valet d’ascenseur sans tête muni d’une multitude de bras. Gy contrôle non seulement les arrivées et les départs de la cabine, mais aussi une variété de corollaires à travers le temps et l’espace. « Des étages où on sort d’un ascenseur pour entrer dans un autre. Des prairies où on s’étend, on dort. On médite de là-haut. Des lits, des hamacs, des sacs de bines. Surtout rien d’autre. La tour est en oscillation et produit des sons de la stratosphère. »
Marie Sylviande est une travailleuse œuvrant quotidiennement dans le Quartier des spectacles. Elle a été tour à tour essayiste, chercheure universitaire, éditrice, performeuse, mannequin habillée d’une robe de viande, pêcheuse en Alaska, horticultrice et caissière en Floride. Elle a inspiré la création du ministère des Affaires et Patentes humaines, animales, végétales et élémentaires (MAPHAVE), « organisme intergouvernemental auquel on peut demander en permanence ce qu’on veut ».